Stage et Guide Photo Nature en Gironde – Photographier le martin pêcheur d'Europe | Aurélien Lavignac

Depuis plusieurs années, j’organise des stages photo en Gironde et en Nouvelle-Aquitaine, pour transmettre ma passion et accompagner chacun dans sa pratique, quel que soit son niveau et le domaine.

Que vous soyez attiré par les paysages, les ciels étoilés, ou la faune, je vous invite à me rejoindre sur le terrain, appareil en main, pour apprendre à lire dans vos ombres et vos lumières, à anticiper, à observer et comprendre un comportement animal, ou à capturer un moment unique et si éphémère, à saisir et transmettre vos émotions.

Chaque stage est une aventure, un moment de partage autour de la photo, de la nature et de l’émotion. Rejoignez-moi pour vivre cette expérience en pleine nature !


Le Martin-pêcheur d’Europe : joyau bleu de nos rivières

Portrait d’un oiseau vif et coloré

Le Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) est un oiseau emblématique de nos cours d’eau. De la taille d’un moineau, il se reconnaît instantanément à son plumage éclatant : bleu électrique sur le dos, orange vif sur le ventre, et un long bec noir taillé pour la pêche.

Rapide, discret, territorial, c’est un chasseur de poissons hors pair, capable de repérer une proie à travers l’eau depuis une branche surplombant une rivière, avant de plonger en piqué à une vitesse impressionnante.

Habitat, alimentation et rythme de vie du Martin-pêcheur

Le Martin-pêcheur d’Europe est un oiseau qui est très attaché aux milieux aquatiques.

Habitat :

Voici les principaux types d’habitats qu’il fréquente :

1- Rivières et ruisseaux : Il préfère les eaux claires, calmes ou à courant lent, riches en poissons, avec des berges escarpées pour creuser son terrier.

2- Lacs et étangs : Surtout si les berges sont naturelles et que la végétation y est abondante.

3- Canaux : Il peut s’adapter à certains milieux artificiels, tant que la qualité de l’eau est bonne et que les ressources alimentaires sont suffisantes.

4- Zones côtières : Plus rarement, il peut être observé dans des estuaires ou lagunes d’eau saumâtre.

En Résumé, il installe sur différents milieux tant que sa survie et sa reproduction peuvent être assurées. Il a besoin de berges escarpées, sableuses ou terreuses, pour creuser un terrier horizontal dans lequel il niche.

Alimentation :

Son alimentation est constituée majoritairement de petits poissons (vairons, épinoches…), qu’il capture après un vol stationnaire ou depuis un perchoir. Il peut aussi consommer des insectes aquatiques, des crustacés ou parfois de petites grenouilles.

Le Martin-pêcheur est un oiseau territorial tout au long de l’année. En hiver, certains individus migrent partiellement si les eaux sont gelées, mais la plupart restent sur place, à condition que la nourriture reste accessible. La période de reproduction s’étend généralement de mars à juillet, avec parfois 2 à 3 nichées par saison. Chaque nichée compte en moyenne 5 à 7 poussins, nourris intensivement par les deux parents. En dehors de la reproduction, c’est un oiseau plutôt solitaire et discret.

Le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) revient très fréquemment à son nid pendant la période de nourrissage des jeunes. On estime qu’il peut faire jusqu’à 100 à 150 allers-retours par jour pour rapporter des poissons à ses oisillons.

Ce nombre peut varier selon :

  • Le nombre de poussins (généralement entre 5 et 7),

  • L’abondance de proies à proximité,

  • La météo (pluie et vent peuvent ralentir la pêche),

  • L’efficacité du couple parental (les deux parents nourrissent).

L’automne et l’hiver sont souvent des périodes plus propices pour l’observation discrète : les feuillages tombés offrent une meilleure visibilité, et les comportements territoriaux s’intensifient autour des zones poissonneuses.

Comment différencier le Martin pêcheur d'europe mâle et femelle ?

  • Le mâle :

Bec entièrement noir.

  • La femelle :

Bec noir avec la base de la mandibule inférieure (le dessous du bec) orangée ou rougeâtre.

Voici quelques informations sur sa taille.

  • Hauteur : Entre 15 et 20 cm de haut, 16 cm en moyenne.
  • Envergure: 24 à 26 cm
  • Poids: 30 à 45 g

Voici quelques détails spécifiques à son mode de vie en Gironde et en rivière ou en ruisseau.

Mode et cycle de vie en rivière

Mode de vie :

  • Eaux claires : Il chasse à vue, donc il a besoin d’une eau limpide pour repérer ses proies (petits poissons, têtards, insectes aquatiques…).
  • Courant lent à modéré : Trop de courant rend la chasse difficile, mais un courant modéré oxygène bien l’eau et attire les poissons.
  • Berges naturelles et escarpées : Pour creuser un terrier de nidification (souvent un tunnel de 50 à 100 cm dans une berge sablonneuse ou argileuse).
  • Présence de perchoirs : Branches basses, rochers, ou autres supports au-dessus de l’eau, indispensables pour guetter et plonger sur ses proies.
  • Tranquillité : C’est un oiseau discret, sensible au dérangement humain (pêche, canoë, promeneurs...).

 

Cycle de vie par saison :

  • Hiver :

    • Il lutte pour survivre : le froid et le gel peuvent être mortels si les points d’eau sont inaccessibles.

    • Il reste souvent seul et discret.

  • Printemps (mars-avril) :

    • Début de la période de reproduction. Les couples se forment.

    • Le couple creuse un terrier dans une berge friable, long de 50 à 100 cm, avec une chambre de ponte au fond.

  • Nidification :
    • 2 à 3 pontes par an, souvent entre avril et août.

    • 5 à 7 œufs sont pondus ; l’incubation dure environ 19-21 jours.

    • Les deux parents nourrissent les jeunes, qui quittent le nid au bout de 3 à 4 semaines.

    • Dès qu’ils sont émancipés, les jeunes sont chassés du territoire parental.

Été - Automne :
  • Les jeunes cherchent leur propre territoire.

  • C’est aussi une période de grande mortalité : beaucoup de jeunes ne survivent pas à leur première année.

  • Les adultes peuvent entamer une seconde voire une troisième nichée.

Comment l'observer :

Voici quelques indices de présence et conseils pour l’observer sans le déranger :

1. Repérer tout d'abord sa présence :

a) Signes visuels :

- On le surnomme la flèche bleue car il file au ras de l’eau : souvent la seule chose qu’on voit quand il vole.

- Vol rapide et rectiligne, accompagné d’un petit cri aigu (style “tsiiiii”).

- Perchoirs favoris : branches basses au-dessus de l’eau ou piquets souvent utilisés pour chasser (tu peux voir des traces blanches de fientes en dessous).

- Entrée de terrier : petit trou rond dans une berge en terre meuble, à 1 ou 2 m de hauteur. Attention, il ne faut jamais s’en approcher pendant la période de nidification.

b) Cris :

- Un cri très fin, aigu et rapide, souvent entendu avant de le voir. Écoute attentivement près de l’eau calme.

2. Le repérer à plusieurs reprises et l’observer sans le déranger :

a) Choisis un bon poste :

- Installe-toi à distance (15 à 20 mètres si possible) d’un perchoir potentiel.

- Privilégie une tenue discrète, reste immobile, et si tu peux, utilise un filet ou fonds toi dans la végétation.

- Évite les allées-venues, surtout près d’un terrier.

b) Meilleurs moments :

- Matin tôt ou fin de journée : il chasse plus activement à ces moments-là.

- Hors période de reproduction, il est un peu moins sensible à la présence humaine, mais reste prudent.

c) Éthique d’observation :

- Ne jamais perturber un terrier, surtout entre mars et juillet.

- Ne pas rester en poste trop longtemps si tu remarques qu’un oiseau hésite à revenir sur son perchoir ou autour de son nid.

Où l’observer ?

Il affectionne les cours d’eau calmes, étangs et canaux, avec des berges naturelles où il peut creuser son nid. On le trouve un peu partout en France, y compris en Gironde et en Nouvelle-Aquitaine, notamment autour du bassin d’Arcachon, de la Leyre, ou encore des marais et réserves naturelles de la région mais également loin des spots déjà connus et surpeuplé.

On peut le croiser autour de Bordeaux, sur Cestas, sur Léognan, sur Gradignan, sur Bruges, sur Artigues, sur Cadaujac et Villenave d'ornon, et également un peu partout en Sud Gironde et dans l'Entre deux mers. 

Photographier un Martin-pêcheur : technique et approche

1. Approche et éthique Photographier le Martin-pêcheur demande de la patience, de la discrétion et du respect. Il est sensible aux dérangements, surtout en période de nidification (de mars à juillet).

  • Préférer l’affût à l’approche.

  • Utiliser des cachettes naturelles ou des affûts portables.

  • Ne jamais s’approcher trop près du nid (rester à plus de 30m est une très bonne chose pour en profiter longtemps).

  • Soyez patient. Rien n'est garantie, sauf le temps, les heures innombrables et les jours avant d'avoir enfin une photographie de "tintin"

2. Matériel conseillé

  • Téléobjectif 300 à 600mm (ou plus avec multiplicateur).

    (J'ai simplement un 300mm sur APFC)
  • Trépied ou monopode pour les longues séances d’affût.

    (J'utilise surtout les branches et autres éléments à disposition, préférant me délester d'un trépied)
  • Boîtier rapide et réactif, capable de gérer des vitesses élevées.(Mais si vous avez suivi les autres tutos et cours, la vitesse n'est pas le seul paramètre à prendre en compte)

3. Réglages photo

  • Ouverture : f/2.8 pour les plus équipé ou entre 5.6 à f/8 pour un bon compromis entre piqué et profondeur de champ.

  • ISO : à adapter selon la lumière, ne pas hésiter à monter en ISO en cas de besoin.

  • Rafale : indispensable pour capturer les instants d’action.

  • Pour le reste, c'est une question de compromis. On n'a pas tous des boitiers et optiques à des dizaines de milliers d'euros.

Mes réglages :

- Sur poste fixe, proche et très régulier, mode manuel et mise au point manuel avec déclenchement et réglage à distance. Appareil sur trépied ou support bricolé.

- Situation diverses et faible luminosité : mode semi auto AV (ouverture), iso 4000, F7.1, compensation expo -2 à -3 IL, vitesse si possible à 1/500s car j'utilise un 300mm sur APSC (Canon EOS 90D)

4. Astuces terrain

  • Repérer les perchoirs utilisés régulièrement.

  • Venir tôt le matin ou en fin de journée pour une belle lumière.

  • Être patient, silencieux et immobile.

  • Observer, écouter, surtout écouter. C'est son cri que vous entendrez en premier le plus souvent 😅.

Vivre l’expérience avec moi sur le terrain

Tu souhaites observer et photographier le Martin-pêcheur dans de bonnes conditions ? Je propose des stages photos animaliers, en pleine nature ou dans des réserves aménagées, pour découvrir l’espèce et apprendre à la photographier dans le respect de son habitat.

Les réserves offrent une première approche, idéale pour apprendre les bases et tester ton matériel. Ensuite, des sorties en milieu sauvage permettent de vivre une expérience plus immersive et plus proche du comportement naturel de l’animal.

C'est une approche complètement différente que forcément je te conseille pour son éthique et les valeurs que tu y trouveras et partageras.


Des stages photo pour tous les passionnés de nature

En plus des stages animaliers, je propose tout au long de l’année différents stages autour de la photo de paysage, la macrophotographie, ou encore l’astrophotographie, de jour comme de nuit.

  • Coucher et lever de soleil sur le bassin d'Arcachon, sur la côte landaise et la côte atlantique, et également le littoral charentaise, l'estuaire de la Garonne et dans l'arrière pays Girondin et Marmandais.

  • Découverte de la macro en forêt ou en prairie

  • Observation et photographie de la Voie Lactée en pleine nature

Ces stages sont conçus pour allier technique, pratique terrain et expérience immersive, toujours dans un cadre bienveillant et en individuel ou en petit groupe privé.


Retrouvez toutes les informations sur les stages à venir sur mon site :
www.aurelien-lavignac-photographies.com

Et si vous avez des questions, contactez-moi directement, je me ferai un plaisir d’échanger avec vous !