Fiche 05/100 – La Profondeur de champ

Résumé :
La profondeur de champ (PDC) est la zone de netteté devant et derrière le point de mise au point. Elle dépend de l’ouverture, de la distance au sujet et de la focale utilisée.

Théorie :
Trois facteurs influencent la profondeur de champ :

Ouverture : plus l’ouverture est grande (ex : f/2.8), plus la PDC est faible.
Distance au sujet : plus vous êtes proche, plus la PDC est réduite.
Focale : un téléobjectif (ex : 200 mm) réduit la PDC par compression des plans.

Exemples :

f/2.8 = flou artistique en portrait.
f/11 = grande PDC pour un paysage net de l’avant à l’arrière.

Mise en pratique :

Portrait : utilisez une grande ouverture (f/1.8 à f/4) pour détacher le sujet de l’arrière-plan.
Paysage : petite ouverture (f/8 à f/16), mise au point sur un tiers de la scène (technique de l’hyperfocale).
Macro : profondeur de champ très réduite, nécessitant souvent un empilement de mise au point (focus stacking).

Exemple :
Un portrait pris à f/1.8 avec un 85 mm montre un sujet très net sur un fond doux et flou (effet bokeh).
Le même portrait à f/11 rend le fond visible mais moins esthétique.

Astuce terrain :
Sur reflex, utilisez la touche de prévisualisation de la profondeur de champ pour visualiser la zone nette.
En hybride ou en mode Live View, observez directement l’effet selon l’ouverture choisie.

À retenir :

PDC courte = sujet isolé, arrière-plan flou → effet artistique.
PDC grande = tout net → idéal pour paysages ou architecture.
Ne pas confondre netteté et profondeur de champ : la mise au point reste cruciale.

Schéma suggéré :
Illustration de trois photos du même sujet avec f/2.8, f/8 et f/16, montrant clairement l’évolution de la zone de netteté.